Wilson Ladeiro, co-fondateur du festival de cinéma portugais « Olá Paris! »

Nous attendions impatiemment la première édition d’un festival de cinéma portugais en France… Wilson Ladeiro et son frère Fernando ont relevé le défi au Club de l’Etoile à Paris du 29 novembre au 1er décembre 2024. Je suis ravie d’avoir pu assister à la soirée d’ouverture animée par Karine Lima en présence des acteurs, des réalisateurs, des artistes et bien évidemment de la marraine du festival Maria de Medeiros. Je vous invite à découvrir l’interview de Wilson Ladeiro, le co-fondateur du festival.

Par Diane Cardoso-Gomes, fondatrice de Paris Latina News

Wilson Ladeiro au micro avec son frère Fernando et la modératrice de l’événement Karine Lima

Bonjour Wilson.

Wilson : Bonjour.

Félicitations pour l’organisation de cette première édition du cinéma portugais.

Wilson : Merci.

Comment vous est venue l’idée de faire ce festival à Paris ?

Wilson : En fait, l’idée elle est relativement simple, j’aime beaucoup le cinéma en général et particulièrement le cinéma portugais. J’ai constaté que le cinéma portugais n’était pas assez représenté en France et à Paris notamment. Il méritait bien mieux donc j’ai eu cette envie et puis je me suis renseigné, j’ai regardé, j’ai lu, j’ai écouté et je me suis très vite rendu compte qu’il n’existait pas, à mon grand étonnement, de festival cinéma portugais en France. On a décidé d’en créer un et depuis que l’on a eu cette idée, que l’on a commencé à en parler à droite, à gauche, il y a eu une espèce d’enthousiasme général. La presse mais aussi les invités, tout le monde, les partenaires etc. Tout de suite, on a remarqué qu’il y avait un très grand intérêt suscité pour cet événement et puis les choses se sont se sont créées ainsi.

Vous avez créé cela avec votre propre frère ?

Wilson : Tout à fait, j’ai créé cela avec Fernando mon frère qui lui travaille plus dans la musique mais qui est habitué à organiser tout un tas d’événements. Moi je suis plus un passionné de cinéma et puis nos deux compétences ont fait qu’on se complète parfaitement et que l’on a pu mettre au point cet événement.

D’où êtes-vous originaire du Portugal ?

Wilson : On est originaire de la région de Lisbonne, un peu au-dessus, mon frère Fernando est né au Portugal. Moi je suis plus jeune, je suis né en France, mes parents avaient émigré entre-temps mais on est de la région de Lisbonne, pas loin.

Au niveau des films, comment avez-vous fait cette sélection ?

Wilson : Le but dans cette première édition était de montrer vraiment une sorte de panorama de ce qu’il y a de meilleur au Portugal dans la cinématographie portugaise. Il n’y a que 4 films le samedi mais ces 4 films sont quand même assez différents et pour moi ils représentent vraiment bien ce qu’est le cinéma, je le répète, de la génération actuelle portugaise. Le cinéma portugais a une longue histoire mais la génération actuelle pour nous elle est vraiment très intéressante. Elle est en train d’écrire une nouvelle page du cinéma.

Les 4 films sont : Alma Viva de Cristèle Alves Meira, Ama-San de Cláudia Varejão, Traces de Tiago Guedes et Un automne à Great Yarmouth de Marco Martins.

Une dernière question pour terminer cette interview. Par rapport aux jeunes qui  regarderont les films que vous avez présentés durant ce festival, qu’est-ce que vous pensez de cette nouvelle génération justement qui s’intéresse au cinéma portugais ?

Wilson : On est très content parce que ces 4 films sont vraiment très représentatifs de ce qui est marquant actuellement dans la génération portugaise, en plus on a la chance d’avoir pour chaque film une partie de l’équipe qui viendra à chaque fois en parler.

On a très envie d’attirer le jeune public effectivement et notamment le jeune public lusodescendant qui est français parce qu’ils sont nés en France mais qui ont toujours cette culture portugaise qui est quelque part en eux et ils n’ont peut-être pas justement un accès suffisant aux films portugais en France à cause du peu de visibilité. Donc c’est aussi l’envie d’attirer ce jeune public lusodescendant qui je crois devrait aimer le cinéma du patrimoine de son pays.

Muito obrigada Wilson.

Wilson : De nada

Mon coup de cœur du festival : la rencontre de l’équipe du film Alma Viva comme vous pouvez le voir ci-dessous en image :

De gauche à droite : Les comédiennes Lua Michel, Jacqueline Corado, la modératrice de l’événément Karine Lima, la réalisatrice Cristèle Alves Meira et moi-même Diane Cardoso-Gomes.

A l’occasion du 50ème anniversaire de la chute de la dictature, le festival rend hommage également à la Révolution des Œillets en proposant ce dimanche 1er décembre une séance spéciale avec deux projections, un débat et une exposition de street art.

Bryan Diegues – son nom d’artiste : Glaçon

Bravo à toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à ce joli programme.