J’ai rencontré Romain Contigiani lors d’un rassemblement de la sélection féminine UNCFS – Union nationale des conventions de futsal que j’ai intégrée il y a un an. En 2024, le groupe s’est déplacé en Italie et en Espagne. Cette année, nous irons au Brésil à Fortaleza au mois de septembre afin de préparer la prochaine coupe du monde en 2026. Naturellement, j’ai eu envie de mettre en lumière notre sélection à travers quelques vidéos dont une interview exclusive avec Romain à l’Espace Culturel Victor Hugo de Puget-sur-Argens, la ville où nous nous entraînons régulièrement dans le Var (83).

Par Diane Cardoso-Gomes, fondatrice de Paris Latina News

Vous trouverez ci-dessous la retranscription de notre interview :

Bonjour à toutes, bonjour à tous, je suis Diane Cardoso-Gomes, la fondatrice de Paris Latina News. Aujourd’hui, je vais interviewer Romain, le coach de la sélection féminine de futsal en France – UNCFS.

Bonjour Romain.  

Romain : Bonjour.

Peux-tu nous expliquer ton rôle au sein de la sélection féminine ?

Romain : Je suis le sélectionneur de la sélection France féminine UNCFS depuis maintenant 7 ans. Alors vous allez me dire en quoi ça consiste ? Cela consiste à essayer de monter une équipe, du moins une sélection [France] avec des joueuses qui jouent dans notre fédération UNCFS et essayer de la préparer du mieux possible à la prochaine coupe du monde en 2026.

Explique-nous plus en détail en quoi consiste l’UNCFS ?

Romain : L’UNCFS est la première fédération qui a amené le futsal en France dans les années 90. Il faut le savoir, on l’a un peu oublié, elle dépend de l’AMF (l’Association mondiale de football de salon). Au départ, cela s’appelle le « football de salon », et non le « futsal », c’est un organisme mondial qui gère toutes les fédérations de football de salon.

Peux-tu détailler davantage ton parcours ?

Romain : J’ai eu la chance de participer à de nombreuses compétitions, qu’elles soient européennes ou mondiales. On va dire les principales : la Coupe du monde masculine au Mexique en tant que coach ; la Coupe du monde féminine en Colombie en tant que sélectionneur ; un championnat d’Europe en tant que joueur en Espagne ; un championnat d’Europe aussi en tant que coach pour les féminines. Après diverses Ligues des Champions avec mon club, que ce soit à Prague ou Sarajevo, cela m’a fait pas mal voyager et avoir pas mal d’expériences à travers le monde et dans ce milieu du futsal.

En effet, je me permets de faire la transition avec l’Amérique latine. Est-ce que tu peux nous dire pourquoi tu as choisi le Brésil ?

Romain : Je pense qu’un voyage en Amérique du Sud quand on aime le futsal, c’est là-bas qu’on apprend véritablement ce qu’est le futsal, l’engouement qui peut y avoir autour de ce sport. Et le Brésil plus particulièrement, que ce soit au niveau du sport, que ce soit le football ou le futsal, je pense que c’est l’un des berceaux de ce sport.

Qu’attends-tu de la part des sponsors justement qui pourraient aider l’équipe féminine à partir au Brésil ?

Romain : Je pense qu’un sponsor qui nous suit, il faut vraiment qu’il y ait des valeurs communes, des valeurs de solidarité, d’entraide, un sponsor qui a envie de chercher autre chose. On n’est pas une grosse structure mais on essaie vraiment de travailler comme des professionnels, mais en gardant vraiment ce côté assez symbolique de beaucoup de bénévolat. On ne cherche pas des sponsors pour avoir un retour sur beaucoup d’argent, « amasser énormément d’argent ». Non ! On le fait justement sur des petits projets pour essayer d’avancer tranquillement avec des valeurs qu’on ne retrouve pas forcément dans le milieu professionnel en ce moment.

Est-ce que tu as un message à transmettre justement aux jeunes femmes qui souhaitent s’inscrire au futsal en France ?

Romain : Je pense que ce qui pourrait intéresser les jeunes femmes à l’heure actuelle, dans le milieu du futsal, c’est vraiment ce qui amène logiquement tout le monde dans le futsal, c’est à dire le fait de pouvoir toucher très souvent le ballon. On va parler plus particulièrement pour nous, avoir des compétitions européennes ou mondiales qui sont beaucoup plus « abordables » par rapport à d’autres sports où il y a beaucoup plus de licenciées. Cela peut permettre d’avoir d’autres expériences. Si j’ai un conseil à donner aux jeunes femmes, celles qui jouent déjà au football, cela peut être un super complément, travailler sur un petit périmètre ne peut être que bénéfique pour le football à 11. Pour celles qui veulent vraiment se concentrer qu’au futsal, leur dire : « Allons-y » parce que c’est vraiment quelque chose qui est amené à se développer et à l’heure actuelle qui peut vous permettre de traverser le monde et de profiter de ces expériences.

Super, merci Romain, à bientôt !

Romain : Merci beaucoup.

J’espère que l’interview vous a plu. On se donne vite rendez-vous sur le terrain.

Un énorme merci à notre vidéaste Cécilia Acloque et à la ville de Puget-sur-Argens.

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