Desgo, la révélation musicale du rap franco-portugais

J’ai eu un vrai coup de cœur pour l’artiste Desgo, je le trouve talentueux, élégant et sensible. Son dernier titre « Le mal du pays » mérite d’être connu. Je vous invite à découvrir sa musicalité à travers sa guitare portugaise et ses textes profondément touchants.  

Par Diane Cardoso-Gomes, fondatrice de Paris Latina News

Bonjour Desgo, tu es originaire de la région parisienne, peux-tu nous raconter ton parcours ? 

Desgo : Bonjour, oui je suis né et j’ai grandi dans le 94, à l’est de Paris, à Fontenay-sous-Bois pour être précis et j’ai fait toute ma scolarité dans le secteur.

J’ai commencé la musique avec des amis du lycée à 16 ans et j’ai continué jusqu’à maintenant.

J’ai débuté par l’écriture et c’est cet aspect qui m’a particulièrement plu dans le rap et c’est encore ce que je préfère. Puis plus tardivement, j’ai commencé la guitare portugaise étant fan du son qu’elle produit.

Quelle est la richesse d’une double culture à tes yeux ?

Desgo : Pour moi, la richesse de la double culture c’est de pouvoir mieux appréhender le monde dans lequel on vit de part les deux perceptions que nous offre la double culture.

De pouvoir mieux comprendre le monde, du fait d’avoir deux angles de vues et d’avoir une pluralité de références culturelles, musicales, culinaires et autres.

Qu’est-ce qui t’a inspiré pour l’écriture de ton titre « Le mal du pays »

Desgo : Tout a commencé avec la guitare de Tundé La Fuente, qui m’a inspiré la mélodie de guitare portugaise en intro du morceau.

De cette base qu’on avait, j’avais envie de parler d’un sujet assez fort et j’ai repensé à une conversation que j’ai eue avec mon père au mois d’août dernier sur son immigration et quelques anecdotes par rapport à ça.

J’ai appris pas mal de choses dont je n’étais pas au courant, ou du moins qui ont résonné différemment en moi cette fois-ci.

J’avais noté quelques phrases qu’il m’avait dites et le texte à découler de ça : la notion de travail, le déracinement, le manque du pays et les au revoir à chaque fin du mois d’août qui de ma perspective étaient « normaux » (même si pas moins douloureux, c’était ma vie depuis toujours donc la normalité de repartir en France) mais qui en se mettant à leur place étaient « forcés » de part l’immigration qu’ils ont vécue.

As-tu d’autres passions que la musique ?

Desgo : J’ai pas mal d’autres passions également, notamment le football comme pas mal de monde (rires) mais plus en tant que supporter maintenant. Et plus récemment depuis 2 ans, le jiu-jitsu brésilien (art martial) que je pratique et que j’apprécie énormément ! Je conseille à tout le monde d’essayer.

Je voulais revenir sur ta victoire au gala de Cap Magellan lorsque j’ai annoncé ton nom comme « meilleure révélation artistique musicale ». Comment as-tu vécu cette soirée ?

Desgo : C’était une excellente soirée j’en garde un très bon souvenir ! Déjà pour les rencontres faites ce jour-là, pour l’ambiance familiale qui régnait et pour les lives qu’on a pu faire avec Tundé La Fuente mais aussi avec Prichia.

Et forcément, la cerise sur le gâteau a été d’être nommé meilleure révélation artistique musicale. Je m’y attendais pas, c’est un vrai coup de boost et ça motive énormément pour la suite !

Quel message souhaites-tu transmettre aux jeunes qui veulent se lancer dans le rap ?

Desgo : Je dirais de commencer (rires) que tous ceux qui sentent l’envie, le besoin et qui aiment cette musique, en fassent.

D’écrire le plus possible, de faire et refaire. Il y a que le travail qui paie, ça vaut pour le rap mais ça vaut pour tout !

Tant que c’est fait avec passion et que ça ne fait de mal à personne, il faut foncer.

Je vous transmets quelques liens sur lesquels vous pouvez retrouver l’artiste Desgo :

https://www.instagram.com/desgo.gp/

https://www.youtube.com/@desgotv

https://linktr.ee/desgo