CyberCité est une agence experte en Marketing Digital avec une très forte culture technique SEO, SEA et Data. Cette agence certifiée permet d’atteindre des performances business optimales grâce à des stratégies digitales innovantes, créatives et efficaces. J’ai souhaité interviewer le directeur général du groupe, Georges Dos Santos, afin d’en savoir davantage sur son parcours et sa double culture franco-portugaise.
Par Diane Cardoso-Gomes, fondatrice de Paris Latina News

Bonjour Georges, peux-tu nous raconter ton parcours personnel et professionnel ?
Georges Dos Santos : Bonjour Diane, merci pour l’interview. Je suis le fruit d’un couple mixte. Un père portugais, une mère française. L’un est issu d’une famille aisée, l’autre d’une famille plus ouvrière. À son arrivée en France, mon père a commencé comme balayeur dans le bâtiment. Puis il a gravi les échelons un à un jusqu’à diriger plus de 400 personnes. Ma mère, elle a commencé comme infirmière mère puis a dirigé le service d’actions sociales de la ville de Boulogne. Un mantra de mon père qui m’a marqué : quand tu fermes la porte de chez toi, personne ne te donne à manger, alors avance. L’avis de ceux qui passent leur temps à critiquer n’a pas d’intérêt. Il avait tellement raison.
Mon parcours s’est fait au gré des rencontres, sans plan établi au départ. Finalement, j’ai passé 25 ans dans l’univers des médias et du marketing.
J’ai commencé comme chef de publicité sur le premier magazine papier consacré au digital. Il s’appelait Netsurf. C’était une période un peu folle où l’argent coulait à flot. La difficulté n’était pas de vendre, mais d’avoir assez d’idées pour vendre un maximum.
Mais cela n’a pas duré longtemps. Il y a eu l’éclatement de la bulle internet et je suis parti dans le monde de la musique mais toujours côté presse. J’ai travaillé sur des magazines de musiques urbaines (Rap, Reggae, etc.)
Cela a été une période passionnante aussi. Quand tu travailles dans l’entertainement tu n’as pas l’impression de bosser. Alors que si en réalité. Ce que l’on faisait était assez incroyable. Sur les musiques urbaines, on avait une vingtaine de journalistes et on produisait chaque mois plus de 400 pages d’interviews, de chroniques, c’était dingue. Et puis les gens que tu rencontres sont tellement enrichissants. Grâce à eux, j’ai découvert la puissance de l’image, j’ai découvert la puissance des associations. Vraiment un énorme kiff.
Et puis un jour, tu as envie d’être calife à la place du calife. Tu veux faire ton propre magazine. J’étais habité par la création éditoriale, comment on monte un magazine pour qu’il soit intéressant de la première à la dernière page, comment on construit la couverture en magazine pour qu’il remporte l’adhésion des lecteurs face aux autres magazines. J’aimais cette compétition.
Alors j’ai lancé Brain Magazine avec mes propres moyens. D’abord en version papier, puis en version digitale. C’était l’aventure. Mes salariés sont devenus mes associés. On était au début de la monétisation sur le web, on marchait bien mais on ne gagnait pas grand-chose. Les réseaux n’existaient pas encore. Un autre monde.
Ensuite j’ai décidé de partir pour monter la régie d’un groupe de presse dans l’univers de la décoration de gamme. Un autre milieu. Pour la première fois, j’approchais le monde du luxe, des créateurs. Ce qui est intéressant quand tu travailles dans l’univers des médias, c’est que tu es au cœur de l’information. Pour quelqu’un de curieux, c’est génial.
J’ai travaillé avec les plus grandes marques, fait des trucs assez fous, mais c’était moins fun que la musique c’est sûr.
Et après je suis reparti dans le monde du web. J’ai dirigé une régie puis une plateforme d’acquisition et de fidélisation client. Et là je crois que j’ai trouvé l’univers dans lequel je me plais le plus car il allie à la fois la créativité et la mesure, et surtout il te permet vraiment de faire la différence pour une marque.
Aujourd’hui, je dirige 3 agences digitales qui totalisent près de 200 talents. Avec eux, j’aide les marques à performer sur le web que ce soit sur Google, sur les réseaux sociaux (Instagram, TikTok, Facebook) ou encore les LLM’s (chat GPT and co).
Comment est-il possible d’adhérer au groupe d’entrepreneurs portugais « Juntar Club » ? Pour nos lecteurs, je précise qu’il s’agit d’un réseau d’entraide entre portugais influents.
Georges Dos Santos : Un mail, un échange et c’est un très bon point de départ. Après, il y a évidemment beaucoup de cooptation. On regarde deux choses, le parcours évidemment mais aussi les valeurs de la personne, il faut que l’on ait envie de défendre les mêmes choses.
Après cela se fait assez naturellement. Tu vois très vite, si tu vas bien t’entendre avec la personne. L’objectif c’est de créer des connexions fortes entre les personnes, faire en sorte qu’on s’entraide. Et on a déjà plein de retours d’expériences à ce sujet.
A chaque fois que je ressors d’un dîner, je suis boosté par les personnes que j’ai pu revoir. Cela me fait du bien, cela me sort de ma routine, cela me fait grandir.
Quelle est la richesse d’avoir une double culture à tes yeux ?
Georges Dos Santos : Cela te permet d’appréhender le monde différemment et d’avoir me semble-t-il une lecture plus riche d’un certain nombre de situations.
C’est aussi pouvoir s’appuyer sur une plus grande adaptabilité, celle que les enfants d’immigrés développent depuis l’enfance en ayant un pied dans deux mondes.
C’est une sensation bizarre aussi. Celle de se sentir à l’aise partout mais jamais vraiment à 100% quelque part.
C’est enfin savoir que l’on a des havres de paix qui nous attendent.
Passionné par les stratégies digitales, qu’as-tu envie de transmettre comme conseils aux étudiants qui souhaitent se lancer dans ce secteur ?
Georges Dos Santos : Restez curieux, développez votre esprit critique (notamment face aux résultats avancés par ChatGPT). Et faites travailler votre intelligence.
Il ne faut surtout pas prendre l’information, sans s’interroger avant de la divulguer. Vous devez tester en permanence et vous remettre en question.
C’est l’expérience qui forge les intuitions et les intuitions qui développent les convictions. C’est en essayant de mieux faire ce que l’on vous demande, que vous apprendrez plus vite et que vous irez plus loin.
Il n’y a rien de plus triste que de voir des juniors se mettre dans des cases, appliquer sans réfléchir ce qu’on leur enseigne sans même se demander l’intérêt et le pourquoi de leurs actions.
