Depuis le 10 octobre 2025, le musée Dalí Paris propose une exposition immersive « Dalí x Rubinstein – Illusions croisées » réunissant deux univers : le surréalisme de Salvador Dalí et l’art cinétique de Patrick Rubinstein. Au cœur de Montmartre, je vous invite à découvrir et à partager cette expérience, fondée sur la perception et l’illusion, invitant le spectateur à changer de point de vue pour en saisir toute la magie. Cette exposition est une rencontre poétique entre deux artistes visionnaires, unis par leur audace à transformer la réalité et à éveiller l’imaginaire.
Par Diane Cardoso-Gomes, fondatrice de Paris Latina News
Bonjour Patrick, merci d’avoir accepté de répondre à cette interview.
Avant de nous présenter l’exposition « Dalí × Rubinstein – Illusions croisées », pourriez-vous nous raconter votre parcours, votre passion pour l’art et votre lien avec Salvador Dalí ?
Patrick : Je suis né à Paris, dans un environnement où l’art et la création ont toujours eu une place importante. Très tôt, j’ai eu envie d’explorer l’image autrement : de comprendre comment la lumière, le mouvement ou le regard pouvaient transformer une œuvre.
J’ai toujours été fasciné par le dialogue entre l’œil et l’esprit, par cette idée qu’une œuvre puisse changer selon l’angle de vue ou la distance. C’est ce qui m’a naturellement conduit vers l’art optique et cinétique.
Quant à Dalí, c’est une figure qui m’a profondément marqué. Sa liberté, son audace, son goût du détournement et du rêve en font un artiste inépuisable. Avec cette exposition, j’ai voulu créer un véritable échange entre nos univers — un jeu d’illusions et de perceptions, où le spectateur devient acteur de ce qu’il voit.
Quels thèmes avez-vous choisi d’explorer ?
Patrick : L’exposition s’articule autour de plusieurs grands thèmes : le temps, les anges, les papillons, la féminité et le secret. Ce sont des sujets que Dalí a souvent abordés et que je partage, mais avec une approche contemporaine et cinétique.
J’aime que chaque œuvre vive différemment selon la lumière ou le déplacement du spectateur. C’est une manière d’interroger la perception, de rappeler que rien n’est jamais figé.
On retrouve dans ce dialogue entre Dalí et moi cette volonté commune de jouer avec l’illusion — d’ouvrir un espace où la réalité et le rêve se confondent.
Il a été mentionné que certaines œuvres inédites avaient été créées spécialement pour cette exposition. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
Patrick : Oui, certaines pièces ont effectivement été conçues pour l’occasion. L’idée était de prolonger la conversation avec Dalí à travers des créations originales qui reprennent certains de ses symboles, tout en y ajoutant ma propre lecture.
Ces œuvres dialoguent directement avec celles du maître surréaliste. Elles explorent la notion de temps, de mouvement et de perception — des thèmes qui nous rapprochent beaucoup, même si nous les exprimons différemment.
C’était une belle opportunité de créer des œuvres pensées spécifiquement pour l’espace du musée Dalí, et d’y faire naître une expérience visuelle nouvelle pour le public.
Quel message souhaitez-vous transmettre aux jeunes qui veulent se lancer dans le milieu artistique ?
Patrick : Je leur dirais avant tout de rester sincères. De ne pas chercher à plaire, mais à exprimer ce qu’ils ressentent vraiment.
L’art demande de la persévérance, de la curiosité et beaucoup d’expérimentation. Il faut accepter de se tromper, d’apprendre, de recommencer.
Et surtout, ne pas oublier que chaque œuvre est une rencontre. L’artiste propose, le spectateur complète. C’est ce dialogue qui donne vie à la création.
Pour obtenir plus d’informations sur l’exposition :
https://www.daliparis.com/event/dall-paris-invite-patrick-rubinstein-jeux-doptique
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