J’ai voulu mettre en lumière cette semaine le parcours de la jeune « fadista » Mariana Portugal, âgée de 12 ans seulement. Ce jeudi 27 novembre, la communauté lusophone a célébré le jour mondial du fado. Ce style musical typique du Portugal, constitué de chants populaires mélancoliques accompagnés d’instruments à cordes, a été déclaré patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco en 2011. Née le 5 août 2013, en région parisienne dans les Yvelines, je vous propose d’en savoir davantage sur sa victoire au Gala Cap Magellan, sa participation à The Voice Kids Portugal et sa passion partagée en famille notamment avec ses parents et sa petite sœur. Sa maman, Sara, était également présente lors de l’interview.
Par Diane Cardoso-Gomes, fondatrice de Paris Latina News

Félicitations Mariana, je suis ravie d’avoir prononcé ton nom lors du Gala le 15 novembre à La Sorbonne. C’était un événement chargé d’émotions. Comment te sens-tu depuis ta victoire ?
Mariana : Merci beaucoup Diane, ça me fait vraiment très plaisir d’être en interview avec vous. Depuis ma victoire, je suis très heureuse. J’étais super surprise au tout début quand j’ai entendu mon nom, je ne réalisais pas ce qui m’arrivait. Maintenant, je suis surtout très fière et ça me donne envie de continuer à chanter encore plus.
D’où vient cette passion pour le fado ?
Mariana : Ma passion pour le fado vient d’un jeu avec mon papa. J’ai toujours aimé chanter, je chante à l’Église depuis l’âge de 6 ans. Un jour en rigolant avec mon papa, il m’a dit : « Allez, tu peux essayer de chanter un fado ? ». J’ai mis YouTube, au début, je n’ai pas aimé mais après j’ai commencé à écouter et j’ai trouvé ça super beau. C’est ma passion, j’adore Amália Rodrigues, pour moi c’est la reine du fado mais si je devais choisir quelqu’un qui est vivant aujourd’hui sur terre je dirai que ma chanteuse préférée c’est Sara Correia.
Pourquoi as-tu choisi de participer à The Voice Kids Portugal ?
Mariana : C’était un rêve depuis que je suis toute petite. Pourquoi le Portugal ? Parce que j’écoute beaucoup plus les musiques portugaises mais j’adore aussi les musiques françaises. Mes parents m’ont inscrite, j’ai été sélectionnée, j’ai chanté un fado et j’ai réussi à faire retourner les 4 chaises. J’étais tellement contente !
Qu’as-tu retenu de cette expérience ?
Mariana : C’était une aventure incroyable ! Il y a beaucoup de gens qui n’arrivent pas à réaliser leur rêve et moi je l’ai fait. En plus, j’ai eu le privilège de chanter avec Cuca Roseta, c’est une artiste que j’aime beaucoup. J’étais très impressionnée.
Sara, en tant que maman, vous devez être très fière de votre fille. Comment vivez-vous cette aventure à ses côtés ?
Sara (la maman de Mariana) : Toute la famille est fière d’elle, on la suit partout. Même la petite sœur elle sait déjà que lorsque Mariana va chanter, elle reste silencieuse. C’est très amusant car à chaque fois qu’on fait des réservations pour aller voir un spectacle de fado, je présente ma fille de 3 ans et là on me dit : « Ah non mais elle va pleurer… » Donc je les rassure en disant qu’elle est habituée et c’est vrai qu’après tout le monde est étonné de voir à quel point elle est sage. Elle sait que sa sœur va chanter et que le fado c’est le silence, elle le respecte même si elle est petite.
On voit Mariana s’investir avec passion et maturité. Vivre cette aventure en famille tous les quatre avec mon mari et mes deux filles est un vrai privilège. On l’accompagne dans son évolution. C’est très spécial pour nous, il y a des moments de stress, des moments où les choses ne se passent pas comme elles devraient. En plus Mariana est un peu impatiente, si ça ne marche pas comme elle veut, tout de suite les larmes coulent donc on est là pour lui dire : « Mariana, tu es capable, il faut avoir de la patience. » Avec beaucoup d’amour, on arrive toujours à la soutenir, on est là pour ça aussi. Le principal c’est de la voir heureuse et on fait tout notre possible pour l’aider à poursuivre ses rêves.
C’est très beau, c’est tout à votre honneur de pouvoir lui permettre de réaliser ses rêves. J’ai été très touchée par votre fille Mariana mais aussi sa petite sœur. C’est tellement touchant de voir autant de passion chez les jeunes et ce média Paris Latina News inspire la jeunesse. C’est la première fois que je fais une interview avec une personne aussi jeune.
Mariana, quel message souhaites-tu transmettre à d’autres jeunes artistes ?
Mariana : Mon message c’est de croire en eux et en leurs rêves, d’écouter les bons conseils des personnes qui les aiment, de suivre le bon chemin, de ne jamais abandonner et surtout de rester eux-mêmes. Et le principal d’être heureux.

Crédits photos : ©Philippe Martins
